LANDART OH! CARRIÈRES 2025
I – Les génies de la passerelle – Michel Barthélémy
Je pose une passerelle d’un bord du vallon à l’autre près du pont.
C’est une grande sinusoïde ovale dessinée par 2 rangs de bambous. Ceux-ci sont liés ensemble par de bandes de textile de couleur.
A cette grande couronne sont attachées des formes de cerces, des fuseaux qui figurent au choix des voiles, des plumes, des roues, des moulins, des girouettes que j’appelle des génies, des entités ou rêves rendus provisoirement visibles, la ronde des génies… En réponse,de l’autre côté du pont, plantées comme des drapeaux, des formes isolées ondulent dans le vent …
II – Iris la déesse Arc-en-ciel – Sabine Barthélémy
Totem sur IRIS la déesse de l’Arc en ciel,
messagère des dieux qui incarne l’harmonie entre le ciel et la terre,
elle annonce la paix et la réconciliation et promet de nouveaux commencements.
L’arc en ciel étant un symbole d’espoir et de passerelle avec le cosmos.
III – Cairn – Lili Bel
Le cairn est un amas artificiel de pierres, utilisé pour marquer un lieu particulier.
C’est aussi une pratique de balisage de sentiers.
Le cairn peut être utilisé pour servir de point de repère.
Le randonneur l’utilise itou pour marquer son passage.
Les bergers en réalisent également pendant la transhumance de leurs troupeaux.
Les cairns en montagne font la liaison entre les différents marcheurs.
C’est un lien. Une passerelle.
Statique. Fixe.
Dans un espace temps variable.
Cet amas de pierres est à la fois précaire et stable.
IV – Migratos – Rita Benamram
Il relie les passerelles, invite à franchir les seuils, à laisser le mouvement porter ce qui doit circuler. Il traverse le temps comme les frontières.
V – En cage – Omar Bennada
En été, la ruche, cœur vibrant de la nature, se trouve confrontée à une menace invisible mais redoutable : les frelons asiatiques. Ces prédateurs, par leur présence incessante, contraignent les abeilles à l’immobilité, les empêchant de quitter leur sanctuaire pour butiner.
Pour leur offrir une échappatoire, une passerelle est érigée : un filet protecteur, à la fois barrière et pont vers la liberté. Cette structure, en apparence contraignante, devient le seul chemin vers la lumière, une illusion de liberté dans un monde assiégé.
Ainsi, la cage devient un symbole paradoxal : elle enferme pour protéger, elle contraint pour libérer. Elle incarne la tension entre la nécessité de la survie et le désir de liberté, entre la contrainte imposée par l’environnement et l’élan vital des abeilles.
À travers cette œuvre, je souhaite inviter le public à réfléchir sur l’effondrement silencieux des abeilles dans la nature. Ces sentinelles de la biodiversité, en proie à des menaces multiples, nous rappellent la fragilité de nos écosystèmes et l’urgence de les préserver.
VI – Cabanes des habitants du jardin – Agnès Bennetot
Ce sont des petites maisons reliées entres elles par des passerelles. Elles sont fabriquées avec des matériaux végétaux :raphia, paille, bambou, osier, et un peu de métal, les vices et du fil de fer.. Elles sont de formes variées. Elles sont faites pour les habitants du jardin. C’est l’esprit « cabane dans les bois» qui est convoqué avec un soupçon d’esprit enfantin, un autre de poésie et encore un autre de reliance, car ces cabanes sont reliées entre elles par des passerelles, pour aller de l’une à l’autre et pour partager.
VII – Les 4 saisons – Agnès Bennetot
Je suis fidèle à ma technique de tressage végétal. Cette année, On m’a donné des belles bottes d’osier. Cela a été le point de départ de ma création. J’ai d’abord défini des formes verticales avec l’osier, une pour chaque saison. Et chacune est tressée avec les matériaux de la saison, des herbes folles pour le printemps, des herbes plus sèches pour l’été, des branches et des feuilles sèches pour l’automne et des branches mortes plus raides et du lierre pour l’hiver…. Et j’ai ajouté des éléments de saison. Et comme les saisons ne s’arrêtent pas d’un coup, il y a des passages, des passerelles de l’une à l’autre, un cycle continu qui recommence chaque année.
VIII – Forest #01 – Pascale Borrell
Un tableau fixe en deux dimensions d’assez grande taille, réalisé à partir de récupération de bois et de déchets divers, représente un détail de forêt.
À travers l’écran du smartphone de tout un chacun dirigé vers le tableau, ce dernier s’anime et une passerelle visuelle s’opère entre réalité et réalité augmentée.
IX – La grande Danse – Fabrice Brunet
«Prendre le tronc d’arbre comme matière première d’une œuvre sculptée, est un choix difficile, qui manifeste une orientation esthétique et une exigence éthique. C’est refuser de considérer le bois comme un matériau inerte, ouvert à tous les possibles de la forme. Le tronc d’arbre garde le souvenir de son enracinement dans la terre. Et quelle que soit sa destinée, il reste cette flamme qui s’élance vers le ciel, s’allégeant et s’affinant en prenant de la hauteur, cependant que,dans le secret de sa gangue d’écorce,il reste hanté par la sève, ce fluide incomparable qui s’élève des racines souterraines jusqu’aux plus fines ramifications aériennes. La Grande danse nous transporte dans un monde où les animaux et la nature des hommes étaient mêlée .La musique des tambours rassemblant les êtres humains et les animaux, ou la flûte de métal appelait le phénix d’or.»
Michel Ellemberger/ Ars asiatica / Daoyin Zang Qi Fa Shi Gong.
X – Bonjour – Marianne Capdeville
Guirlandes de mots suspendues. Un fil ininterrompu pour se dire, bonjour en diverses langues
le Land art me permet de sortir des espaces fermés, d’élargir le cadre de l’oublier, de me retrouver dans la nature.
XI – D’un regard à l’autre – Guillaume Chocu
Pour créer cette installation de Land Art, je me suis inspiré de mon dessin au pastel gras « Bois de Vincennes ». Ce dessin réalisé en 2021 me représentait lors d’une de mes promenades dans une allée du bois de Vincennes.
Mon œuvre de Land Art propose au spectateur de prendre ma place pour marcher sur l’allée centrale rouge.
Cette allée est une passerelle qui lui permet de traverser l’installation au sol et de comprendre ainsi quel est mon regard quand je dessine : une vision du dessus de tous les éléments, simplifiés au maximum, et remis à plat sans ombre, ni modelé. De grands aplats de couleurs tous sur le même plan.
XII – Ponts de sève – Nicolas Crosse
De fines tiges de bois relient deux troncs, deux branches. Comme des veines à ciel ouvert, elles invitent à imaginer une circulation vitale entre les plantes. Ici, la passerelle devient vecteur d’énergie, de continuité, de transmission dans une forme très graphique.
XIII – Treille – Pascal Giudicelli
Synthétiser ce lien qu’entretiennent la vigne et le minéral en rassemblant des ceps de vignes et des pierres. La treille est un type de conduite de la vigne utilisé en viticulture dans certains jardins, façades de maison, ou vignobles. Il consiste à faire monter des ceps, contre un mur, un treillage, une pergola, ou un arbre. Ici, les ceps de formes tortueuses s’entremêlent, s’attachent entre eux mais aussi avec les pierres qui servent de socle. La treille réalisée prend la forme d’une sphère symbole d’un tout et d’harmonie.
XIV – Hyeres – Pascal Giudicelli
Hyerre (de l’ancien français (XIII e) qui deviendra Lierre) possède la même phonétique que « hier ». Cet effet renvoie à une notion d’avant, par extension une passerelle à aujourd’hui.
Son tracé rouge permet de mettre en évidence et de sublimer le tracé des lianes arborescentes. Ces épiphytes prennent la couleur rouge des veines et de la vie. C’est le symbole de la passion, de la régénération et de l’immortalité. Une symbiose/osmose prend forme entre l’arbre et le lierre. Ses racines maintiennent un rapport constant à l’arbre et au sol.
XV – Passe’r’aile – Olivier James
J’ai donc choisi de créer une grande aile, en bois, tombant dans les pâturages de Fontenay.
Ces herbages sont situés au-dessus de cavités ; d’anciennes carrières.
Cette oeuvre fait référence au passé, au mythe d’Icare perdant ses ailes ;
passer du ciel, la vie, aux profondeurs de la terre, l’éternité.
XVI – C’est l’hallali ! – Eric Lorenz
Sonnez clairons de la culture ! C’est l’hallali.
Que vont devenir les créations du Beau, du dérangeant, du révolté dans ce monde où seul le profit s’érige en valeur suprême ?
J’oscille entre la crainte d’une arche perdue et l’espoir d’une arche de La Défense de la Culture.