« A ciel ouvert »
Sabine Barthélémy – Hélène B.Caperna
Intervention sur les 4 portes d’accès du parc des carrières.
Engrenages ludiques, structures volantes prises dans un réseau de fils de couleur entrainent le visiteur et marquent le passage dans un monde onirique.
Ces portes deviennent des capteurs de rêves et proposent un dialogue entre le ciel, l’air, les nuages et l’imaginaire.
« Au gré du vent… »
Carine Zimmermann, plasticienne
Installation à caractère artistique
Parc des carrières Fontenay-sous-bois / 2016
- A. Projet
Installation poétique qui joue avec la forme du paysage et les
éléments naturels.
Il s’agit d’installer des bandes de couleurs translucides sur les fils
de fer tendus entre les vignes.
Les bandes de couleurs accrochées sont comme des doigts de
lumière et d’arc-en-ciel qui dansent entre terre et ciel avec le
paysage.
Elles soulignent ses courbes, ses niveaux et jouent avec les
éléments naturels : la lumière et le vent…
Elles sont aussi là, comme un pont, un trait d’union entre ce
paysage du Parc des carrières et le reste du paysage qui se déploie
dans sa continuité face à la butte.
- B. Aspects techniques
Dimension: sur la longueur de la vigne
Matériaux: bandes de couleurs translucide
Accrochage par simples nœuds sur le fil de fer qui court sur la longueur de la vigne.
Aucun impact sur le paysage après enlèvement.
« Biblihôtelle »
Katia CALISI, peintre
Guillaume GAUTHIER, agenceur
- A. Cadres évènementiels
Deux projets artistiques impulsés par le collectif d’artistes « Ohého ! » de Fontenay-sous-
Bois :
-Projet « Égo-Égaux » -2015/2017
-Projet « Land Art aux Carrières » -Juin 2016
- B. Concept de l’ouvrage
« La nature est un livre qui est ouvert en permanence et c’est le vent qui tourne les
pages »Christian Bobin
Pour attirer, accueillir et nourrir toutes sortes d’impressions, ces amies utiles aux
promeneurs, amoureux de la nature, nous leur offrons une installation refuge, un
hôtel à publications, une « Biblihôtelle ».
Le but est de leur permettre de s’installer durablement dans un lieu livresque propice
à leur reproduction et développement. Elles pourront ainsi assurer la pollinisation de
notre imaginaire et lutter efficacement contre tous les parasites du quotidien : stress,
états anxieux, soucis…
À l’origine de l’arbre, sans moi l’art n’existerait pas ! Qui suis-je ?
La réponse à cette énigme se trouve dans la découpe du bâti.
- C. Aménagements extérieurs/intérieurs de l’installation
L’installation est montée avec une essence de bois durable et les surfaces peintes le
sont avec de la peinture suédoise (100% écologique !)
Les livres peints sont disposés en fonction d’une structure rythmique colorée dans
des compartiments asymétriques.
- D. Emplacement
À gauche ou à droite de l’allée partant des Ateliers Midi6 permettant une visibilité maximum
et à l’opposé de l’hôtel à insectes
« Fenêtre »
Fabienne Teyssier Monnot
Dans la butte, visible principalement à proximité du pont, je souhaite installer une fenêtre,
comme s’il y avait une habitation souterraine.
Je compte sur la végétation qui aura poussé en juin et me permettra d’intégrer mon intervention contre la paroi.
Il faudra que je creuse un tout petit peu afin d’avoir une verticalité pour ma fenêtre.
En fonction du rendu, j’installerai un trompe l’œil ou quelque chose pour signifier qu’il y a de la vie derrière cette fenêtre, pour qu’on ait l’impression qu’il s’agit de l’ouverture d’une pièce, d’un habitacle dont on ne peut qu’imaginer les dimensions.
« La pirogue migratoire »
Christine Valls – Sophie Préveyraud
EGOS-ÉGAUX
Tout en Land Art
Alors que le bateau symbolise par excellence la liberté, la plénitude de la vie et qu’il permet d’apprécier la quintessence du monde marin,
Alors que depuis toujours, les bateaux ont trouvé des concepteurs dans tous les coins du monde pour vivre et survivre de la pêche, pour se déplacer et découvrir de nouveaux territoires,
De la pirogue, à la chaloupe, de la felouque au voilier sophistiqué, tous les peuples d’eau ont souhaité voyager par ce moyen sur nos étendues maritimes.
Nous le savons, la mer est l’une des plus belles sources d’énergie de notre planète, pourtant elle peut être mortelle.
Aujourd’hui, des peuples meurent en voulant utiliser ce moyen pour échapper à la terreur de leur pays.
Alors qu’ils ne souhaitent que vivre et survivre et pensent qu’en affrontant la mer, ils parviendront jusqu’à l’eldorado dont ils rêvent.
Ils périssent sur des embarcations de fortune, abandonnés par des passeurs sans vergogne au milieu des océans.
Nous regardons, désespérés et impuissants, ces désastres humains se succéder sans pouvoir rien faire d’autre que de les dénoncer.
Quand allons-nous accepter que cette migration est inéluctable ? Que les eaux sont indomptables et que certains humains sont des bourreaux ?
Nous nous devons d’exiger de nos états qu’ils prennent en charge le transport sécurisé de ces peuples en périls et d’envisager leur venue en Europe, d’aménager en conséquence des lieux de vie en favorisant leur intégration dans notre société.
Notre pirogue à voile faite de branchages évoque la précarité de ces embarcations, les racines aux silhouettes humaines symbolisent ces peuples douloureux qui sont contraints à la migration et ces regards peints sur les voiles sont les nôtres.
Pour nous, ce bateau stigmatise le si triste tableau de notre époque, de ses dérives et nous renvoie à notre désir de paix et d’harmonie.
« La Rivière noire »
Isabelle Baudesson et Patrice Cazelles
Le fleuve de la mort où des Formes indéfinies surnagent entre des écritures cabalistiques ou symboles.
Le tout, distribué en archipel le long du fleuve, serait un « message vibratoire » pour Fontenay (ville des Sources) à l’attention du cosmos …
L’ensemble de la conception prendra une forme plus intense vue de la Passerelle.
Médium : Bâche de bassin. Peinture. Formes en plâtre
La rivière noire s’écoule sous la passerelle du Parc de Carrières. Depuis la passerelle, en aplomb de la rivière, on distingue des formes qui surnagent. Des masses blanchâtres, minérales, organiques, presque humaines, des signes étranges, presque une langue. La rivière noire est vivante, elle parle, elle coule. Sur la rivière les pictogrammes, issus des signalétiques type code HOBO*, signalent l’existence de Fontenay sur la cartographie spatiale, comme des balises cosmiques.
Le Hobo code Fontenaysien est constitué d’une symbolique simple. Ni trop abstrait, ni concret, il tire son origine de l’alphabet romain dans une version modifiée qui drague du coté des runes, des symboles Maya, des idéogrammes, du graf. Il est parfaitement inventé pour l’exposition Land Art aux Carrières.
Certains code Hobo sont des « portraits en signes» de quelques artistes impliqués dans le projet Land Art aux Carrières. Ces portraits seront reproduits à divers endroits dans la ville. Ils conduisent au lieu de résidence de l’artiste.
Ainsi, la maison réelle est reliée à la maison cosmique.
Aux Parc des Carrières, les HOBO CODES flottent sur la « rivière noire » conçue par Isabelle Baudesson : Je trouve intéressant le parallèle avec la villes aux fontaines (Fontenay-sous-Bois), ville d’eau, la rivière noire donne du sens à Fontenay ou du contre sens. Sa nature reniée, trahie, peut aboutir à des conséquences néfastes. Les humains sont sourds alors il faut bien parler à ses supérieurs, et faute d’interlocuteur, nous parlons au cosmos. En espérant que ce message soit comme un écho et interpelle, assigne les fontenaysiens.
Performance prévue dans la rivière noire le 18 juin à partir de 20h avec Isabelle Baudesson (corps, mouvements) & Patrice Cazelles (sons – voix – porte-voix).
* Le Hobo Code (HC), comme les runes, attise par sa forme un processus vibratoire et cosmique. Le HC est, par son origine, signalétique. Les signes HC étaient utilisés par les émigrants aux USA en particulier durant la période de la grande dépression 1920. Des « vagabonds » parcourraient le territoire américain en quête de gite, nourriture, travail, de rapine … Ils signalaient par des pictogrammes les endroits susceptibles de les accueillir, les sites dangereux, les lieux de maraude, les rondes de police, les lieux de ralentissement des trains pour grimper en marche, etc … ces signes étaient dessinés à la craie sur les murs, les arbres, par terre. Un véritable alphabet de la débrouille à l’usage des vagabonds. Quelques versions étaient très élaborées, on parle de certaines histoires écrites en HC.
« Mise au jour »
Louise Ducrocq
L’idée générale de mon intervention est de mettre au jour…
Un processus de « découverte » de ce qui est caché, de ce qui est ou était caché sous nos pieds, du passé du lieu.
Sous le parc, les carrières…….
De la sédimentation :
Les strates géologiques des « carrières » de Fontenay ( situées dans la Butte de Belleville – de Nogent-sur-Marne à Belleville) sont faites d’une succession de couches de gypse et de marnes datant des dépots ludiens,
Comme ces couches étaient dénommées de noms variés poétiques évocateurs, mystérieux,mon installation prendra la forme de « carottes » amalgames d’une succession de couches multiples de matériaux divers ( argiles crues, plâtre, marnes de chantiers, autres matériaux de récupération.
Chacune de ces couches illustrera , (soit par son aspect formel, sa couleur, soit sa matière ou son contenu ), un de ces noms qui réapparaitront en légende sur la structure.
Les couches empilées formeront comme des totems , sorte d’échelle pénétrant le temps et l’espace, exposant à rebours la mémoire du lieu .
Technique: Enfilés sur des fers à bétons fichés dans le sol pour en assurer la stabilité, ces totems pourront être installés près des chemins afin que l’on puisse s’en approcher et lire leurs messages.